Aujourd’hui j’ai envie de vous parler d’un sujet qui me tient à cœur : la manière de s’adresser à nos chiens. C’est un sujet souvent oublié qui a des répercussions considérables dans la relation que nous entretenons avec notre animal !
Si je vous demande comment considérez-vous votre chien ? Vous me répondrez pour la plupart « comme un ami, un compagnon de vie, un membre de la famille, etc… ». Pourtant lorsque j’entends nombre d’humains s’adresser à leurs compagnons canins, cela donne malheureusement souvent cela : « au pied ! », « NON ! », « viens iciiiii !!!! »
Bien trop souvent ces ordres sont directement formulés de façon incisive. Le chien n’a même pas le droit à une chance de bien faire. Pourquoi ne formule-t-on pas la demande sur un ton amical ou neutre en premier lieu ?
Voici une anecdote pour illustrer mes propos :
Mon chien, Shiba inu de 4 ans, m’a appris une chose : demande-moi les choses gentiment et je pourrais te donner le maximum !
Un jour il s’est mis à courir derrière mes poules, sous le coup de l’émotion je lui ai crié «LOULOU TU LAISSES LES POULES !!! ». Il n’a même pas ralenti son allure et m’a royalement snobé. Puis, dans un éclair de lucidité, j’ai réitéré ma demande sur un ton totalement différent, en l’invitant sur un ton amical : « Loulou tu laisses les poules ? ». A ce moment précis, il s’est stoppé net et il a laissé les poules vivre leur vie. C’est comme s’il me disait : « Ok, si tu me parles comme ça je veux bien coopérer ». Ah qu’ils sont intelligents nos amours !
Ce qu’il faut retenir de cette histoire : A chaque fois que nous faisons une demande à notre chien, posons-nous la question : « Est-ce que je formulerais ma demande de la sorte à un ami ? ».
Pourquoi leur parler sur un ton amical ?
- Côté chien : tout simplement pour le bien-être de votre animal. Nos chiens méritent respect et bienveillance. Leur crier dessus à longueur de journée peut leur créer du stress. Si vous avez décidé de partager votre vie avec un chien j’imagine que vous souhaitez lui donner la meilleure des vies possible. En plus de combler ses besoins (détaillés ici) cela passe également par une communication bienveillante.
- Côté humain : moins de stress et d’émotions négatives pour une meilleure santé ! La mauvaise humeur augmente lorsque nous passons beaucoup de temps à râler sur notre chien. Une amie m’a dit un jour : « c’est fou tu ne cries jamais sur ton chien ! ». C’est là que j’ai réalisé qu’effectivement il est rare que je hausse la voix ou me fâche après mon loulou. Résultat : je ne suis pas énervée et mes journées sont plus agréables !
- Le ton employé pour effectuer des demandes a un impact très important sur la relation que vous construisez avec votre chien. Un ton sévère employé à tout va, créera des failles dans votre relation et votre chien sera moins à même d’être à votre écoute et de coopérer. Il est préférable qu’il coopère par envie de vous faire plaisir plutôt que d’obéir par peur de votre réaction. D’autant plus qu’une demande faites sur un ton jovial donne davantage envie au chien de coopérer et cela renforce votre relation.
Comment parler d’un ton amical ?
Pour formuler une demande, n’hésitez pas à faire des phrases (et oui le chien n’a pas besoin d’ordres courts pour comprendre ce qu’on lui dit).
Prenons l’exemple d’un chiot qui mordille une chaussure, on peut lui demander : « Nestor, tu laisses la chaussure ? » ou autre phrase qui vous vient à l’esprit sur un ton amical.
Autre exemple : Le rappel.
L’objectif est qu’il revienne jusqu’à vous. Formulé avec une grosse voix qui fait peur cette demande ne lui donne pas du tout envie de revenir. En effet, si j’étais le chien je fuirais le plus loin possible de cet humain qui me parle sévèrement. Le rappel devrait justement être fait sous forme d’invitation agréable à nous rejoindre : « Nestor, tu viens me voir ? » avec des encouragements à la clé dès qu’il amorce sa venue : « c’est bien tu viens me voir ». Le chien viendra plus volontiers et sa manière de revenir, sa posture général, ne sera pas du tout la même dans les deux formes de rappel.
Le plus important est de conscientiser ce que l’on fait et pourquoi on le fait. Certains jours vous serez davantage fatigué ou impatient alors peut-être que le ton montera plus facilement. Inutile de culpabiliser, votre chien a ses humeurs également et il ne vous en tiendra sûrement pas rigueur. D’autres fois, ce seront les situations qui vous inciteront à prendre un ton plus ferme, cela peut arriver. Mais posez-vous la question : était-ce justifié ?
En conclusion,
n’oublions pas que le chien répond à nos demandes pour nous faire plaisir et qu’il est très conciliant. Il pourrait très bien faire ce qu’il veut et ne pas nous écouter du tout. Nous avons trop souvent tendance à prendre son écoute pour acquise.
Soyons reconnaissants de ce qu’ils nous donnent et prenons un moment pour se mettre à leur place, je ne suis pas sûr que nous serions aussi coopératifs qu’eux si les rôles étaient inversés.
Une touche de délicatesse et de bienveillance dans l’éducation vous ouvrira les portes d’une relation étonnante !
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Je partage totalement votre point de vue ! Personnellement, je suis même passée au cran supérieur en demandant à mes chiens ce que je souhaite qu’ils fassent et en leur expliquant pour qu’ils comprennent cevqui gacse passervetvl’ayant compriscl’acceptent mieux . Et j’obtiens des résultats stupefiants. Plus je suis calme et plus ils répondent à mes attentes. Idem pour le volume de ma voix. Notre relation s’en trouve totalement épanouie. C’est une amie éthologue qui m’a enseigné ce mode de communication ! Et cela a changé radicalement notre vie commune .
Très bon article ! J’essaye d’appliquer ces conseils depuis quelques temps et je vois déjà des progrès !